Méditations proposées par notre curé André Laurent
Dimanche 10 décembre 2023
Seigneur, notre compagnon
Toi, notre compagnon
Seigneur, nous voulons veiller pour mieux te célébrer à Noël. En réalité, c’est toi le veilleur.
Tu veilles sur nos nuits come tu veilles sur nos jours, toi le compagnon de nos veilles.
Nous voulons t’attendre pour mieux t’accueillir bientôt. En réalité, c’est toi qui attends.
Tu attends notre venue comme tu attends notre retour, toi le compagnon de nos attentes.
Nous voulons espérer pour ne rien manquer de ta venue. En réalité, c’est toi qui espères.
Tu espères toucher nos cœurs comme tu espères transformer nos vies,
Toi le compagnon de nos espérances.
Nous voulons te voir pour contempler ton visage. En réalité c’est toi qui nous vois ;
Tu cherches à nous voir en profondeur comme tu scrutes notre beauté originelle.
Toi le compagnon de nos regards.
Rodhain Kasuba
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
Dimanche 19 novembre 2023
Homélie dite à Chatel/Moselle le dimanche 19 novembre 2023, sur la parabole des talents
Nous avons entendu dans la première lecture (Proverbes 31, 10-31) un texte qui fait l'éloge de la femme, de la femme parfaite, de la femme idéale, de la femme plus précieuse que des perles, de la femme en qui le mari peut avoir confiance. Mais, si comme trop souvent, on fait de ce texte une lecture superficielle, réductrice, on en déduit rapidement que c’est juste le rôle de la femme au foyer, pire, on la renvoie et on la cantonne à ses tâches ménagères.
Remettons donc les choses dans l’ordre : si je relis le texte de la création, dans le livre de la Genèse (2, 18), il nous est dit que la femme est un cadeau pour l’homme, Dieu nous la décrit soigneusement comme une égale puisqu'elle est de la même nature que l'homme et qu’elle est un cadeau fait à l'homme pour son bonheur. Rappelons-nous, « Le Seigneur Dieu dit : Il n'est pas bon pour l'homme d'être seul (entendez il n'est pas heureux pour l'homme d'être seul), je veux lui faire une aide qui lui soit accordée, qui lui corresponde » (et le texte hébreu précise « une aide qui soit pour lui comme son vis-à-vis ») ; un vis-à-vis, c'est-à-dire un égal, un égal avec lequel on puisse dialoguer, dans un véritable face-à-face, avec tout ce que cela comporte de révélation mutuelle et de découverte de chacun dans le regard de l'autre.
il est intéressant de voir que le livre des Proverbes commence par neuf chapitres qui sont une invitation à cultiver la vertu de la sagesse, vertu qui est l'art de diriger sa vie ; et ce que nous venons d’entendre à la fin du livre des Proverbes, c’est un poème à la gloire de la femme idéale, précisément de celle qui dirige bien sa vie. L’enseignement à méditer et à retenir, c'est qu'une telle femme donne à son entourage la seule chose dont Dieu rêve pour l'humanité, à savoir la sagesse et le bonheur.
La parabole que nous venons d’entendre dans l’Evangile s’adresse directement à nous, elle nous parle de talents d’une valeur très importante ; pour comprendre ce récit, il faut entendre que les talents sont des dons confiés à chacun d’entre nous en fonction de nos aptitudes et de nos capacités particulières.
Tous ces talents reçus, que ce soit par notre baptême ou simplement dans notre humanité, expriment la confiance de Dieu envers nous et on peut s’interroger sur leur utilisation : que faisons-nous de ce que nous avons reçu, que faisons-nous pour faire croître ces talents, pour les multiplier et les faire grandir ? Mais, quels sont ces talents qui nous sont confié, par exemple :
Ce talent, est-ce la Parole de Dieu qui est confiée aux croyants ? Les non croyants ou ceux qui croient autrement peuvent aussi l’entendre et la mettre en œuvre !
Ce talent, est-ce la foi, comment je la vis, comment je la partage et comment j’en suis le témoin vivant ?
Ce talent, est-ce la mission de l’Eglise dans toutes ses dimensions, à qu’il elle s’adresse, ce qu’elle est, et surtout comment je suis acteur de sa croissance ?
Ce talent, est-il en rapport avec notre place dans la société, par notre travail, par nos engagements sociaux ou caritatifs pour porter au plus haut le soucis des pauvres, des exclus, des étrangers ?
Ce talent, est-il en lien avec l’avenir de la planète qui est confié à chacun d’entre nous pour la protéger et la préserver ?
Chacun peut regarder quels sont ses talents, et ici, la parabole met en opposition deux postures dans la foi. Les premiers serviteurs ont accueilli leurs talents comme un geste de confiance de leur maître envers eux. Ils y ont engagé, aussitôt, toute leur responsabilité parce qu’ls ont compris qu’ils étaient considérés et reconnus comme des partenaires, comme des alliés, comme faisant partie de « l’alliance entre Dieu et l’humanité ». Leur foi est devenue talentueuse parce qu’elle s’est faite active et responsable. Le maître insiste plus sur la fidélité réciproque des serviteurs que sur leurs gains, l’un et l’autre sont accueillis de la même manière, sans idée de proportionnalité. Finalement, cette parabole nous invite à la confiance réciproque.
Il en est tout autrement du dernier serviteur. Celui-ci n’a pas fait sien le don de Dieu, il considère ce talent comme une intouchable propriété de Dieu. Il a peur et en le cachant, il se dégagé de toute responsabilité. Et lorsqu’il le rend à son maître, il ne le désigne pas comme un don de confiance, mais comme un bien étranger. « Tu as ce qui t’appartient », dit-il. Sa foi est donc irresponsable et inactive, et du coup, et, à l’inverse des deux premiers, il s’enferme dans sa peur et il refuse la confiance gratuite qui lui est proposée.
Aujourd’hui, journée mondiale des pauvres et journée nationale du Secours Catholique, nous sommes invités à renouveler et à réinventer des lieux de présence fraternelle au cœur de nos paroisses, dans nos groupes de partage quand il y en a, y compris dans nos associations culturelles, nous sommes invités à être des facilitateurs pour que les plus démunis prennent leur place dans nos communautés, par leur présence et par leur parole. Ce n’est pas simple, il y a du travail, mais c’est là notre mission, celle de chaque baptisé, celle de chaque personne. Ce serait terrible de dire que Dieu guide nos cœurs, que Dieu est au cœur de nos actions, au cœur de nos vie si nous ne comprenons pas l’évidence du lien fort et indissociable qui existe entre Jésus, les pauvres et l’Evangile.
Et, pour conclure, si je m’appuie sur le début de mon commentaire, il est vital que tous les baptisés, que toutes les associations caritatives et que tous les membres du Secours Catholique considèrent la personne en fragilité, la personne en difficulté comme un vis-à-vis, comme un égal, comme une personne avec laquelle on puisse dialoguer, dans un véritable face à face, ou nous pourrons reconnaitre et admettre l’authenticité de l’autre, quel qu’il soit ! Le cœur de l’Evangile nous rappelle qu’il est urgent d’aller à la rencontre des pauvres, des plus petits, de tous ceux qui sont en galère, pour comprendre ce qu’ils vivent, ce qu’ils ressentent et ce qu’ils endurent, pour entendre ce qu’ils ont à nous dire, pour entendre ce qu’ils éprouvent et quels désirs ils ont dans leur cœur, mais aussi, et surtout, pour construire avec eux ce monde de paix et d’amour, pour construire avec eux ce monde juste et fraternel dont nous rêvons tous.
Amen
Homélie de Joel GABRIEL
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
Mercredi 8 août 2023
SEIGNEUR, TU ES MA JOIE ...
Seigneur, tu es ma joie. Seigneur, tu es ma Vie. Seigneur, je crois en toi. Seigneur, tu me fais vivre
Le 21 juin, en l’église d’Arches, nous avons célébré l’ « A Dieu ! » à Noëlle Defranoux.
Elle avait commencée sa vie à Tendon il y a 97ans. Beaucoup de personnes qui avaient connu et apprécié Noëlle à Hadol et dans la paroissse de N.D. des chênes (catéchisme, chorale, fleurissement de l’église) étaient rassemblées.
En retraite à la Résidence saint Antoine (Arches) depuis 2002, elle avait continuée de transmettre la foi à des enfants. Ces dernières années Noëlle était devenue aveugle et devait se déplacer en fauteuil roulant. Chaque jeudi je venais célébrer la messe avec elle dans sa chambre.
Elle exprimait sa foi profonde en Jésus. « Il nous a dit qu’il serait avec nous tous les jours ».
J’ai retrouvé les paroles d’une prière qu’elle exprimait souvent. C’était l’expression de sa foi.
« Seigneur, ce matin, je viens te demander la paix, la force. Je veux regarder aujourd’hui la monde avec des yeux tout remplis d’amour.
Aide-moi à être patient, compréhensif, doux et sage, à voit au-delà des apparences les autres, comme tu les vois toi-même, et ainsi de voir le bien en chacun d’eux.
Ferme mes oreilles à toute calomnie, garde ma langue de toute malveillance, que les pensées qui bénissent demeurent dans mon esprit. Que je sois si bienveillante et si joyeuse que tous ceux qui m’approchent sentent ta présence.
Seigneur, revêts-moi de ta bonté, et qu’au long de ce jour je te révèle. Amen ! (Prière du matin)
A. Laurent
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
Jeudi 4 mai 2023
UNE IMMENSE INJUSTICE
Il y a sur la terre, une grave injustice, dit Dieu… C’est que je hais la souffrance et la mort, qu’elles brisent mes créatures que j’ai façonnées amoureusement dans le secret, qu’elles les fouettent au visage. Et pourtant, les hommes m’accusent.
N’ont-ils pas lu la livre de le Genèse ? N’ont-ils pas remarqué l’antique serpent, insidieux et trompeur, ennemi des origines de ma bonté ?
Il est là et il rampe, tentant l’homme et la femme sortis de mes mains, leur mentant sans vergogne, les assurant que s’ils se dressent contre moi, s’ils connaissent le mal, leurs yeux s’ouvriront et que alors, ils seront libres, ils seront comme des dieux…
Les hommes n’ont-ils pas lu ? Lorsque l’homme et la femme trompés me désobéissent, deviennent-ils libres ? Hélas, leurs yeux s’ouvrent, oui, mais pour découvrir… qu’ils sont nus. Misérables, honteux. Triste ironie des mensonges du serpent. Et la souffrance et la mort entrent dans le monde.
Ah, si l’homme et la femme du jardin m’avaient écouté ! Se détournant de moi, ils ont connu le mal qui blesse et détruit, et loin de moi, ils meurent, tout bonnement.
Les mains innocentes de mon Fils
Il y a, sur la terre, une grave injustice… C’est que l’on m’accuse du mal, dit Dieu.
Regardez les mains innocentes de mon Fils. Le mal est l’ouvrage de mon ennemi qui rôde depuis l’aube de sa révolte pour détruire rageusement mon œuvre.
Lorsque les hommes sont broyés par leurs peines, qu’ils relèvent leurs yeux de larme vers la face de mon Fils humilié, couvert de crachats et souillé de sang : « C’étaient leurs souffrances qu’il portait et leurs douleurs dont il était chargé. » (prophète Isaïe)
Comme l’Evangile est discret et pudique sur la Passion de mon Fils. Marie-Madeleine pourrait vous le dire… Pourquoi croyez-vous qu’elle a tant pleuré au tombeau, lorsqu’elle venait embaumer le corps de son Seigneur ? Non, on ne se console pas en un instant de si profonds chagrins… Elle avait lu dans la chair broyée du Fils de Dieu que pas une peine de l’humanité ne lui était désormais inconnue : l’écrasement du corps, la solitude, la trahison des amis, l’abandon des plus proches, l’angoisse qui se rue sur l’homme pour le mettre à terre, tremblant et se vidant de peur, l’abîme de douleur et de honte des innocents abusés, les paroles de haine, le mépris, l’effrayante impression d’échec, de dégoût, de désolation, le Ciel apparemment fermé, le cri de l’âme dans le silence…
Pas une de vos souffrances d’homme n’a été oubliée. Pas un de vos péchés. Toutes vos fautes, toutes vos misères, toutes les tortures des innocents sont gravées sur son corps pour l’éternité : dans mon Ciel il en porte encore les marques, et c’est sa gloire.
Une immense injustice
Ah… Si vous aviez recueilli comme moi les larmes de Madeleine au tombeau, dit Dieu. Non, on ne se console pas en un instant d’avoir vu l’Homme Dieu, l’éclatant Innocent, Jésus de Nazareth, porter d’un seul coup tout à la fois, les détresses de toutes les générations d’hommes et les vôtres, chacune des vôtres !
N’avez-vous pas vu le visage de mon Fils ? Il poussait votre cri rauque et effaré vers le Ciel, et moi, une seule substance avec Lui, j’étais en Lui le Dieu impassible qui souffre toutes les douleurs du monde, le Dieu éternel qui meurt.
Il y a décidément, sur la Terre, une immense injustice, dit Dieu. …..
C’est que la mort et la souffrance sont l’œuvre de mon ennemi qui, en brisant ma Création, me frappe au visage, transperce le cœur de mon Fils, et que les hommes m’accusent de leurs peines, toutes gravées pourtant sur les paumes de mon Fils.
Bénédicte DELELIS (enseignante en théologie)
Si vous lisez le bulletin « Passerelles », ce texte enrichira les pages 10 et 11 (N° 217 Mai-Juin)
Mardi 14 mars 2023
Le meilleur jeûne pendant le carême
Je recommande ce qui suit comme le meilleur jeûne pendant le carême ( Le pape François )
Jeûnez de mots offensants et transmettez seulement des mots doux et tendres.
Jeûnez d’insatisfaction, d’ingratitude et remplissez-vous de gratitude.
Jeûnez de colère et remplissez-vous de gratitude.
Jeûnez de pessimisme et soyez optimiste.
Jeûnez de soucis et ayez confiance en Dieu.
Jeûnez de lamentations et prenez plaisir aux choses simples de la vie.
Jeunez de stress et remplissez-vous de prière.
Jeûnez de tristesse et d’amertume, et remplissez votre cœur de joie.
Jeûnez d’égoïsme, et équipez-vous de compassion pour les autres.
Jeûnez d’impiété et de vengeance, et soyez remplis d’actes de réconciliation et de pardon.
Jeûnez de mots et équipez-vous de silence et de la disponibilité à écoutez les autres.
Si nous pratiquons tous ce style de jeûne, notre quotidien sera rempli de paix,
De joie, de confiance les uns dans les autres et de vie. Ainsi soit-il.
André Laurent, votre curé
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
Homélie du 2 octobre en l’église d’Eloyes
Les apôtres disent au Seigneur Jésus : « Augmente en nous la foi ! »
Une sœur bénédictine écrit : Qu’est-ce que la foi/ C’est un évènement devant lequel Jésus s’émerveille. Il s’émerveille devant la foi d’un païen, un centurion de l’armée romaine qui occupe la Palestine. Il vient supplier Jésus de guérir son serviteur qui souffre terriblement. Il lui dit : « Seigneur je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit : dis seulement un mot et mon serviteur sera guéri. »
En l’entendant, Jésus fut plein d’admiration et dit : « en vérité je vous le déclare, chez personne en Israël je n’ai trouvé une telle foi ! »
Jésus s’est aussi émerveillé devant la foi d’une femme de la région de Tyr. Sa fille est tourmentée par un démon. Cette femme poursuit Jésus de ses cris « Aie pitié de moi, Seigneur ! Viens à mon secours ! » Et lorsque Jésus lui répond : « Il n’est pas bien de prendre le pain des enfants pour le jeter aux petits chiens » Devant cette parole d’un juif à une païenne elle ne se décourage pas mais lui répond : « Mais justement les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leur maître » Alors à ce moment, Jésus craque et lui répond : « Femme, ta foi est grande : Qu’il arrive comme tu le veux » Et sa fille fut guérie dès cette heure-là.
Sœur Dominique écrit : Un croyant n’est pas celui qui récite tout le crédo, mais plutôt celui qui, du plus profond de son abîme, crie vers Dieu qui peut le sauver, car il est sûr de son amour.
L’amour est intimement lié à cette foi : la femme aime son enfant et le centurion prie pour son esclave auquel il est très attaché. Et nous, nous prions pour ceux que nous aimons.
La foi est un élan vers Dieu, un mouvement d’espoir très puissant qui ne se mesure pas, qui ne se possède pas… Voilà donc une dimension de la foi en Jésus, en Dieu.
Il y a aussi une autre dimension de la foi :c’est de croire qu’avec Jésus est venu le temps d’établir le règne de la miséricorde de ce Dieu qui sauve, qui relève, qui guérit.
Et je suis entraîné par l’Esprit saint qui habite en nous, comme l’écrit saint Paul à Timothée à prendre notre part des souffrances liées à l’annonce de l’Evangile, de cette bonne nouvelle d’un amour qui est à l’œuvre.
Par cette foi on devient capable d’accomplir des tâches les plus difficiles.Car Dieu peut nous donner une force divine pour accomplir les exigences de Jésus. Nous mettons toute notre confiance dans ce qu’il enseigne.
La foi est une confiance sans bornes en l’action salvatrice de Dieu par Jésus. Alors c’est une vie nouvelle qui glorifie Dieu. La foi donne de participer à la puissante vie de Dieu ….
Hier, en célébrant le sacrement pour les malades pour deux personnes, j’ai fait l’expérience de cette force de l’Esprit- Saint . C’était la manifestation de la foi de l’Eglise .
« Dans ton amour, Seigneur, tu n’abandonnes pas les malades. Béni sois-tu ! Regarde Odile et Noël. Ils vont recevoir dans la foi l’onction d’huile sainte. Qu’ils soient réconfortés dans leurs souffrances. Qu’ils soient fortifiés dans leur faiblesse. Nous t’en prions par Jésus le Christ notre Seigneur. »
A . Laurent
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
9 juillet 2022,
Le bon Samaritain Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc (10,25-37)
« Qui a été le prochain de l’homme tombé aux mains des bandits ? Celui qui a fait preuve de pitié envers lui… Va et toi aussi fais de même »
Vous connaissez par cœur cette parabole de Jésus. Voici quelques affirmations de notre pape François sur ce récit : * « Ceux qui passent outre sont des personnes religieuses. Ils oeuvraient au service du culte de Dieu. C’est un avertissement très fort. C’est le signe que croire en Dieu et l’adorer ne garantit pas de vivre selon sa volonté.
Une personne de foi peut ne pas être fidèle à tout ce que cette foi exige d’elle. Il existe des manières de vivre la foi qui favorisent l’ouverture du cœur aux frères. Celle-ci sera la garantie d’une authentique ouverture à Dieu.
« Nous savons, nous, que nous sommes de la mort à la vie, parce que nous aimons nos frères. Celui qui n’aime pas demeure dans la mort. Celui qui n’aime pas son frère, qu’il voit, ne saurait aimer le Dieu qu’il ne voit pas. (Saint Jean)
*Ce récit nous révèle une caractéristique essentielle de l’être humain, si souvent oubliée :
Nous avons été créés pour une plénitude qui n’est atteinte que dans l’amour.
Vivre dans l’indifférence face à la douleur n’est pas une option possible. Nous ne pouvons laisser personne rester en marge de la vie.
Notre existence à tous est profondément liée à celle des autres.
La vie n’est pas un temps qui s’écoule, mais un temps de rencontre.
Nous devons reconnaître la tentation qui nous guette : de nous désintéresser des autres, surtout des plus fragiles. Nous sommes analphabètes en ce qui concerne l’accompagnement, l’assistance et le soutien aux plus fragiles et aux plus faibles de nos sociétés développées.
Il importe peu à l’Amour que le frère blessé soit d’ici ou de là-bas. C’est l’Amour qui brise les chaînes qui nous isolent et qui nous séparent en jetant des ponts. L’amour nous permet de construire une grande famille où nous pourrons tous nous sentir chez nous.
C’est un amour qui a la saveur de la compassion et de la dignité.
• Prenons soin de la fragilité de chaque homme, de chaque femme, de chaque enfant et de chaque personne âgée, par cette attitude solidaire et attentive, l’attitude de proximité du bon Samaritain.
• Je ne dis plus que j’ai des prochains que je dois aider, mais plutôt que je me sens appelé à devenir un prochain pour les autres.
Jésus avait un cœur ouvert faisant siens les drames des autres. »
Bonne route sur les chemins de l’été… dans l’Esprit du cœur ouvert de Jésus.
André Laurent (votre curé)
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
5 juin 2022, fête de la Pentecôte
Viens, Esprit Saint !
« C’est l’Esprit Saint, au dire de saint Luc, qui est descendu après l’Ascension du Seigneur sur les apôtres à la Pentecôte, et qui a pouvoir sur tous les peuples pour les introduire à la vie et leur ouvrir la nouvelle Alliance. Voilà pourquoi le Seigneur a promis de nous envoyer le Paraclet (défenseur), qui nous adapte à Dieu. » (Saint Irénée)
Je vous invite à méditer cet hymne, ce poème à la gloire de l’Esprit Saint :
Esprit qui planes sur les eaux, apaise en nous les discordances, les flots inquiets, le bruit des mots, les tourbillons de vanité, et fais surgir dans le silence la Parole qui nous recrée.
Esprit de feu, toujours caché, jusqu’aux racines, par ta flamme, viens consumer en nous l’ivraie ; aux profondeurs de notre vie, viens enfoncer comme une lame la Parole qui sanctifie.
Esprit qui souffles en un soupir à notre esprit le Nom du Père, viens rassembler tous nos désirs, fais-les monter en un faisceau qui soit réponse à la lumière, la Parole du Jour nouveau.
Esprit de Dieu, sève d’amour de l’arbre immense où tu nous greffes, que tous nos frères alentour nous apparaissent comme un don dans le grand Corps en qui s’achève la Parole de communion.
(Didier Rimaud)
J’espère que l’une ou l’autre de ces images mèneront votre cœur vers cette Vie divine en laquelle vous avez été baptisés. Que la joie et la paix de Dieu habite votre cœur ! A. Laurent (votre curé)
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
Le temps des témoins
Ce texte est tiré du livre de Véronique Margron (dominicaine. Angers) VIVRE PAR TOUS LES TEMPS(éditions CLD). Je vous le recommande pour soutenir votre recherche de la Vie dans ce monde actuel, par tous les temps. Si vous êtes chercheurs du Dieu Vivant dans les multiples situations de notre monde, achetez les multiples, courtes réflexions de Véronique Margron dans son livre : « VIVRE PAR TOUS LES TEMPS » . André Laurent
Le temps des témoins
Nous entrons dans un temps spécial, celui des fondations.
Désormais il faut des femmes et des hommes qui transmettent cette folle nouvelle : Le Christ est vainqueur de la mort.
Temps des fondations car c’est le Ressuscité lui-même qui va envoyer les siens vers le monde.
Des croyants mal habiles, non des héros, dont la force viendra de la joie intime, unique, que le Christ est le cœur battant de leur existence.
Lui dont le royaume n’était pas de ce monde a désormais pour habitat toute histoire qui désire l’accueillir, à commencer par celle des plus humbles dont il sera toujours l’indéfectible défenseur.
Témoins indispensables, sans eux je ne connaîtrais pas le Christ, rencontre bouleversante de mon être. Sans témoins, comment ouvrir les Ecritures ? Comment reconnaître les pas de Dieu ?
Comment lutter contre le mal, sans l’espérance transmise par ces témoins qui touchèrent de toute leur âme la vie victorieuse sur les ténèbres ?
Dette insolvable, heureuse. C’est grâce à elle que je peux espérer entrer dans une filiation qui ne doit ni au sang ni au mérite. Je puis alors, moi aussi, me laisser saisir par le Christ et annoncer qu’il est véritablement ressuscité.
Le temps de Pâques est invitation pour entrer dans la longue succession métissée, colorée, bouillonnante de vie, des témoins de l’amour du Père.
Le Dieu fait homme ne cherche pas des montreurs de spectacle, ni des doctes qui détiendraient une vérité toute « empaquetée ».
Mais des croyants qui se tiennent présents, avec modestie et courage, aux heureuses douloureuses du monde, qui se fatiguent à vouloir comprendre encore et encore ce temps, qui persévèrent à chérir avec droiture et tendresse une humanité parfois empêtrée – à aimer au singulier et non dans les généralités. Des « découvreurs » qui peinent pour faire parvenir de la paix et de la justice.
Et c’est en toute cela qu’ils parlent de leur Dieu, le célèbrent et se tiennent silencieusement devant Lui. Ainsi ils font Eglise. En offrant gratis ce qu’ils ont reçu gratuitement, tel un don ouvert dont chacun peut s’inspirer comme il le désire.
La charge du témoin, ce dont il est redevable c’est de révéler le plus humain dont le Christ est pour lui le visage définitif.
Plus que de définir, ou de proclamer, d’abord il scrute, dévoile, dessille, raconte.
Car la nouveauté et la puissance de la victoire sur la mort sont en avant de nous.
Elles ne nous ont pas attendus pour travailler. Mais elles demandent des regards, des mots, des passions, de laborieuses interprétations pour être mises en lumière.
Pour signifier ainsi que c’est bien de Lui dont il s’agit, le vrai homme, vrai Dieu, et non d’un affabulateur.
Nous pourrions entendre ainsi les voyageurs d’Emmaüs dire : « N’avions-nous pas le cœur ardent quand il nous parlait, et qu’il nous ouvrait les Ecritures ? »
Les témoins du Christ aujourd’hui ne trouveront pas ailleurs leur source. Tant mieux.
(Véronique Margron)
Méditation pour le Jeudi Saint 14 avril 2022
Qu'avons-nous fait de l'Homme ?
Qu’avons-nous fait de l’Homme ?
Qu’avons-nous fait de l’Homme ? C’est la question que nous pose cette liturgie du Jeudi-Saint.
Le dernier mot du Christ : C’est à cela que l’on reconnaîtra que vous êtes mes disciples si vous vous aimez les uns les autres comme je vous aimés. » Le dernier mot du Fils de Dieu, c’est d’aimer l’Homme et de faire de l’amour de l’Homme le test de l’amour de Dieu.
Cet amour de l’Homme, Jésus va le manifester dans cette scène incomparable, inépuisable, bouleversant du lavement des pieds.
Il va nous montrer Dieu à genoux devant L’Homme qui est le Royaume de Dieu, devant l’Homme qui porte l’infini dans son cœur. « Le ciel c’est l’âme du juste. » (St Grégoire)
Il faut que le vrai visage de Dieu s’imprime dans le cœur des disciples, qu’ils sachent que Dieu est au-dedans d’eux-mêmes, une Présence confiée à toute conscience humaine.
C’est à cela que Jésus veut conduire ses disciples, c’est ce Royaume de Dieu qu’Il voulait ériger au-dedans de nous. Nous révélant que le ciel est ici, maintenant, dans cette éternité de l’amour au coeur de notre plus secrète intimité.
L’Eucharistie est pour l’éternité. Elle est l’affirmation qu’il n’y a pas d’accès possible à Dieu, autrement que par le chemin de l’Homme. Car Jésus notre Seigneur, bien sûr, ne cesse jamais d’être avec nous. Il est toujours, comme sur le chemin d’Emmaüs, le compagnon de nos vies. Davantage, Il est toujours au-dedans de nous, au-dedans de chacun de nous.
C’est pourquoi tout ce que nous faisons aux autres en mal ou en bien, Le frappe, L’atteint, Le comble ou le déchire, parce qu’Il est intérieur à chacune de nos humanités, parce qu’Il est une attente infinie dans chacune de nos consciences.
= = = = = = =
L’Eucharistie est une exigence formidable. Elle demande de chacun de nous qu’il se surmonte, qu’il se dépasse, qu’il fasse de son cœur un cœur illimité, qu’il accueille les autres au nom du Christ, en voyant en eux le Christ, et en leur donnant le Christ par sa fraternité même.
Il faut que nous rendions à l’Evangile son réalisme incomparable. Car personne n’a jamais aimé Dieu, je veux dire n’a jamais aimé l’Homme comme Jésus-Christ. Personne n’a jamais eu la passion de l’Homme comme lui.
Cette Passion que nous célébrons, ce Mystère de la Foi signifie justement au cœur de Dieu cette passion infinie pour l’Homme. Le prix de notre vie, c’est Lui. C’est lui-même offert pour nous.
Comment pourrions-nous Le rejoindre sans assumer l’Homme, sans découvrir la grandeur de l’Homme, sans comprendre que le Royaume de Dieu ne peut s’accomplir qu’au-dedans de l’Homme.
Sans mettre au dessus de tous nos intérêts cette grandeur divine de l’Homme qui touche au Royaume de Dieu dans son incarnation de Dieu qui continue jusqu’à la fin des siècles.
Le Christ de donne réellement à nous. Par l’Eucharistie vraiment Il se communique.
Mais s’il se communique par l’Eucharistie c’est en réponse à cet appel de l’Eglise qui, seule, peut prononcer les paroles sacramentelles qui actualisent cette Présence.
Il n’y aurait plus de Corps Mystique s’il n’y avait pas une âme au moins, ce soir, dans la Communauté chrétienne, en état de Charité pour répondre à cette Passion de Dieu envers toute l’humanité. Dieu, ce soir, nous fait nous rassembler autour de Sa table pour nous transformer en Lui, en Se donnant à nous.
Il est impossible de disjoindre l’Eucharistie, le Lavement des pieds, et le Commandement suprême. Car ces trois sommets ont la même signification : impossible d’aller à Dieu autrement que par le chemin de l’Homme.
On ne peut pas prendre la Communion pour soi tout seul. On communie toujours avec les autres, pour les autres, pour être le viatique de tous et de chacun.
Que surgisse en nous, chaque jour, cette volonté de ne jamais ajouter volontairement à la douleur d’autrui aujourd’hui ; de ne pas ajouter à la peine de ceux qui nous entourent ; mais au contraire d’alléger leur fardeau et de leur faire apparaître Dieu comme le joie de notre jeunesse, de Le leur révéler comme ce Cœur qui n’est qu’un Cœur, comme cet Amour qui n’est qu’Amour, comme Celui enfin, qui a donné à l’Humanité toutes ses dimensions en lui révélant cette Passion de l’Homme, infinie, qui brûle au Cœur de Jésus-Christ, et qui fait qu’il nous rassemble , ce soir, autour de Sa Table, afin que nous devenions avec Lui, en nous donnant à Lui, en Le donnant à toute l’Humanité, afin que nous devenions en Lui, un seul Corps, une seule Vie, une seule Personne, un seul Pain Vivant !
Maurice ZUNDEL
___________________________
Deux méditations pour le dimanche 21 février 2021
« Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux » (Lc 6, 27-38)
Portez les fardeaux, les uns des autres ; accomplissez ainsi la loi du Christ (Saint Paul)
Pourquoi sommes-nous si peu soucieux de chercher des occasions de salut les uns pour les autres, de façon à nous secourir davantage entre nous, là où nous voyons que ce serait plus nécessaire, et à porter mutuellement, en frères, nos fardeaux ?
L’apôtre nous y exhorte lorsqu’il dit : « Portez les fardeaux les uns des autres, et vous accomplirez ainsi la loi du Christ. » Et ailleurs : « Supportez-vous les uns les autres avec amour. »
C’est bien la loi même du Christ.
Lorsqu’en mon frère je perçois quelque chose d’incorrigible, par suite de difficultés ou d’infirmités physiques ou morales, pourquoi ne pas le supporter avec patience, pourquoi ne pas l’en consoler de tout cœur, selon la parole de l’Ecriture : « Leurs enfants seront portés sur les bras et consolés sur les genoux. »
Serait-ce qu’elle me manque cette charité qui supporte tout, qui est patiente pour soutenir, indulgente pour aimer ? Telle est en tout cas la loi du Christ.
Dans sa passion, il a vraiment porté nos souffrances et, dans sa miséricorde, il s’est chargé de nos douleurs, aimant ceux qu’il portait, portant ceux qu’il aimait.
Celui qui, au contraire, se montre agressif envers son frère en difficulté, celui qui tend un piège à sa faiblesse quelle qu’elle soit, se soumet à la loi du diable et l’accomplit.
Soyons donc mutuellement compatissants et pleins d’amour fraternel, supportons les faiblesses et poursuivons les vices.
Tout genre de vie qui permet de s’adonner plus sincèrement à l’amour de Dieu et, pour lui, à l’amour du prochain, est aussi plus agréable à Dieu.
La charité : c’est pour elle que tout doit se faire ou ne pas se faire, changer ou ne pas changer
La charité : c’est le principe par lequel il convient que tout soit dirigé.
Il n’y a aucune faute dans ce qui, en toute vérité, se fait pour elle et selon son esprit.
Daigne nous l’accorder Celui à qui sans elle nous ne pouvons plaire et sans qui nous ne pouvons rien, Lui qui vit et règne, car il est Dieu, pour les siècles sans fin. Amen.
(Isaac de l’Etoile)
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
A la découverte du Dieu AMOUR
Le Seigneur a pris l’initiative de venir vers nous car, par nous-mêmes, nous ne pouvons pas nous approcher de Lui. Seul, dans sa toute puissance, il avait la faculté de franchir l’abîme qui nous séparait de Lui, pour rendre possible cette rencontre : « En effet, tous ceux qu’anime l’Esprit de Dieu sont fils de Dieu. Aussi bien n’avez-vous pas reçu un esprit d’esclaves pour retomber dans la crainte. Vous avez reçu un esprit de fils adoptifs qui nous fait nous écrier : Abba ! Père ! » (Rm 8, 14-15)
L a Révélation nous a clairement enseigné que Jésus est, par excellence, le Fils de Dieu. Nous osons penser que nous sommes frères d’adoption dans le Christ. Lui-même, au matin de Pâques, nous appelle ses frères. Il dit à Marie Madeleine : « Ne me touche pas, car je ne suis pas encore monté vers le Père. Mais va trouver mes frères et dis-leur : je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu » (Jn 20,17)
Ainsi, non seulement Dieu nous a créés mais il nous considère comme ses Fils d’adoption. Combien d’êtres humains n’ont aucun souvenir d’avoir été entourés et choyés par un père inconnu ou une mère lointaine ! C’est son Amour paternel qui est à l’origine de notre existence de fils « aimés ». Nous sommes les fils de Dieu, introduits dans sa propre famille.
L’Amour divin du Père
Ce n’est pas par une argumentation analogique qu’Israël a été amené à nommer Dieu son Père, c’est par une expérience différente des conceptions des peuples voisins.
Saint Paul écrira que toute paternité humaine découle de la Paternité divine.
« C’est pourquoi par moi, Paul , prisonnier du Christ, vous avez appris comment Dieu m’a dispensé la grâce qu’il m’a confiée pour vous, m’accordant par révélation la connaissance du Mystère… C’est pourquoi je fléchis les genoux en présence du Père de qui toute paternité, au ciel et sur la terre, tire son nom »(Ep 3, 1-3. 14-15)
L’Amour du Père, pour nous, est totalement pur. C’est auprès de Lui que les hommes apprennent à être d’authentiques pères de famille, tel que le cœur des enfants le souhaitent, sans aucune dureté ni volonté de puissance.
Dans l’Ancien Testament, avant même que la venue de Jésus, les prophètes et les plus pauvres d’Israël avaient déjà pressenti cette paternité transparente de Tendresse et d’Amour :
« Moi, j’avais appris à marcher Ephraïm, je le prenais part les bras, et ils n’ont pas compris que je prenais soin d’eux ! Je les menais avec des attaches humaines, avec des liens d’amour ; j’étais pour eux comme ceux qui soulèvent un nourrisson tout contre leur joue… Je ne donnerai pas cours à l’ardeur de ma colère, je ne détruirai pas à nouveau Ephraïm, car je suis Dieu et non pas hommes, au milieu de toi je suis le Saint. » (Osée 11,3-4.9)
Jérémie pensait de même : « Et moi qui m’étais dit : Comment te placerai-je au rang des fils ? Je te donnerai une terre de délices, l’héritage le plus précieux d’entre les nations. Je me disais : Vous m’appellerez « Mon Père » et vous ne vous séparerez pas de moi. » (Jr 3,19)
« Ephraïm est-il donc pour moi un fils si cher, un enfant tellement préféré, que chaque fois que j’en parle
je veuille encore me souvenir de lui ? C’est pour cela que mes entrailles s’émeuvent pour lui, que pour lui déborde ma tendresse, oracle de Yahvé » (Jr 31,20)
Le psalmiste priera : « Comme est la tendresse d’un père pour son fils, tendre est Yahvé pour qui le craint. Il sait de quoi nous sommes pétris, il se souvient que poussière nous sommes. » (Ps 103, 13-14)
Confiance filiale dans l’Esprit Saint
C’est dans l’action de l’Esprit Saint que nous goûtons cette Paternité divine : « L’Esprit en personne se joint à notre esprit pour attester que nous sommes enfants de Dieu. Enfants, et donc héritiers ; héritiers de Dieu, et cohéritiers du Christ, puisque nous souffrons avec lui pour être aussi glorifiés avec lui. » (Rm 8, 16-17)
Nous devenons des fils adoptifs en adhérents librement et dans la confiance au Christ Jésus. Son Amour transforme notre cœur en nous faisant renaître de l’eau et de l’Esprit (Jn 3,4-5)
Dans un geste de parfait amour, Dieu nous donne le pouvoir de devenir enfants de Dieu. (Jn 1, 12)
L’accepter ou le refuser est le drame de l’homme qui engendre le mal et rejette le bien. (Jn 1, 10-11)
L’Amour du Père pour nous demeure jusqu’à le fin des siècles.
« Oui, de sa plénitude, tous nous avons reçu, et grâce sur grâce »
Un jour viendra, à la fin des temps, où participant à son Amour nous le verrons tel qu’Il est.
« Bien-aimés, dès maintenant, nous sommes enfants de Dieu, et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté. Nous savons que lors de cette manifestation nous lui serons semblables, parce que nous le verrons tel qu’il est » (1jn 3,2)
Jacques RAVANEL (Foyer de Charité de la Flatière)
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
Méditations pour Noël 2021
Qui peut me dire
Qui peut me dire l’endroit où Jésus le Christ est né ?
Vois, Jésus prend naissance où l’homme commence d’ouvrir son cœur et ses mains
Pour changer la vie de ses frères. Oui, là, Jésus prend naissance.
Qui peut me dire le jour où Jésus le Christ est né ?
Vois, Jésus prend naissance quand l’homme commence d’ouvrir son cœur et ses mains
Pour changer la vie de ses frères. Oui, là, Jésus prend naissance.
Qui peut me dire pourquoi Jésus le Seigneur est né ?
Vois, Jésus prends naissance pour toi qui commence d’ouvrir ton cœur et tes mains
Pour changer la vie de sas frères. Pour toi Jésus prend naissance.
N. Berthet
Noël 2021
Nous sommes invités ce matin à contempler dans un nouveau né notre Dieu, notre Sauveur. Il est la lumière d’amour qui donne vie qui prend corps dans ce petit enfant, Jésus le fils de Marie. C’est le Seigneur qui s’est fait homme pour montre qu’il nous aime, c’est la lumière qui luit dans les ténèbres de notre monde. Voilà ce que nous venons de chanter.
Anne Lécu, une religieux médecin auprès des prisonniers écrit :
« Chacun de nous doit affronter la possibilité de rater la venue de la lumière. Parce que nous la rêvons éclatante et qu’elle vient fragile lueur, pour n’éclairer que les pas de ce jour, et non ceux de demain, pour ne pas s’imposer et ne pas nous éblouir.
Nous devons aussi affronter en nous le refus de la lumière, qui fait fermer les yeux sur les malheurs du monde, et fermer les oreilles afin de ne pas entendre les plaintes et les cris.
La lumière se donne. C’est la nature de la lumière que d’^tre généreuse et de donner à voir, afin de s’orienter.
Le Verbe de Dieu, sa parole créatrice permet à ceux qui le recoivent de devenir enfants de Dieu, de participer à sa vie.
Le Verbe de Dieu est en nous la possibilité de séparer la lumière des ténèbres, de vaincre les ténèbres. La lumière qui se donne ne s’impose pas, mais s’accueille, se reçoit.
Dieu vient comme lumière dans nos cœurs. L’unique critère de cet accueil c’est l’amour du frère, de la sœur, de celui qui est là en attente d’une écoute ou d’une parole.
Tout instant est le moment où la lumière vient, où elle peut être reçue ou non, ou elle peut vaincre les ténèbres ou pas.
Tout instant est le moment où chacun peut décider de la recevoir, de recevoir son proche ou pas.
De prononcer une parole qui élève, construit, console, encourage ou pas.
Tout instant est le moment où l’on peut poser un acte de courage, de justice, de vérité ou pas.
L’amour du Christ l’a conduit sur la croix. Mais l’amour ne meurt pas avec la mort. La lumière a surgit trois jours plus tard. »
Oui, de la crèche au crucifiement Dieu nous livre un profond mystère. De la crèche au crucifiement Il nous aime inlassablement. »
Contemple le chaque jour, accueillons-le chaque jour. Oui, Christ aujourd’hui nous appelle, sa lumière luit aux ténèbres. Devenons enfants de la lumière, peuple de lumière baptisé pour témoigner de cette lumière divine qui nous habite et qui nous guide.
Mère Térésa priait : « Vierge Marie, rends mon amour souriant. Fais en sorte que mon sourire exprime la plus pure bonté. Enseigne-moi à oublier par un sourire mes préoccupations et mes peines, afin de prêter attention uniquement à la joie des autres.
Que mon visage souriant rende les contacts avec le prochain plus chaleureux et cordiaux.
Aide-moi à garder au fond de mon cœur la joie d’aimer qui se manifeste à travers le sourire.
Enseigne-moi, ô sainte Vierge Marie, à servir le Seigneur avec joie, souriant à chaque moment de ma vie. »
Que la Lumière d’amour éclaire votre route 2022 !
André Laurent (votre curé)
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
Homélie du dimanche 21 novembre 2021 , en la fête du Christ Roi
En cette fin d’année liturgique nous regardons vers l’achèvement du projet de
Dieu et de son Christ lors de la fin des temps.
Pour cela nous écoutons les révélations divines que Dieu donne à ceux qui vivent des catastrophes, des persécutions.
Au 2ème siècle avant Jésus Christ, c’est le prophète Daniel qui ouvre une espérance au peuple juif sous la persécution du pouvoir grec qui veut détruire leur religion.
Il écrit : « Je regardais, au cour des visions de la nuit : Je vis comme un fils d’homme s’avancer devant celui qui est. Sa royauté ne sera pas détruite. »
Au 1er siècle après JC se sont les chrétiens qui sont persécutés par le pouvoir romain. L’apocalypse de saint Jean ouvre pour eux une espérance : « Je vis Jésus le Christ, témoin fidèle, premier né d’entre les morts. Il est le prince des rois de la terre. Il est l’alpha et l’oméga. Celui qui est, qui était et qui vient. Le souverain de l’univers. »
Et si j’ouvre la lettre de saint Paul aux chrétiens de Corinthe je lis : « Quand viendra la fin, le Christ qui est ressuscité des morts remettra à Dieu le Père la royauté qu’il a reçu de lui… après avoir détruit toute domination, toute autorité, toute puissance. Le dernier ennemi qui sera détruit c’est la mort...
Alors le Fils lui-même sera soumis à Celui qui lui a tout remis, pour que Dieu soit tout en tous. »
Voilà le feu d’artifice des paroles d’espérance pour la fin des temps : Le Christ sera le roi de l’univers pour la gloire de Dieu le Père : C’est ce désir que vous chanterez ce matin par votre « Amen » « Par lui, avec lui et en lui à toi Dieu le Père tout puissant dans l’unité du Saint Esprit tout honneur et toute gloire pour les siècles des siècles. »
La préface de ce jour proclamera la souveraine puissance de Dieu et de son Christ : c’est un règne sans limite et sans fin,
Un règne de Vie et de Vérité, un règne de Grâce et de sainteté, un règne de justice, d’amour est de paix. Cette puissance qui éclatera un jour de cette Royauté du Christ s’est manifestée dans le regard du père Kolbe, celui qui a posé sur son bourreau à Auschwitz, dans le bunker de la faim. Quand celui-ci est venu l’achever avec une piqure de poison.
Après la guerre, ce soldat allemand a témoigné qu’au moment de la piqûre, le Père Kolbe a posé sur lui un tel regard d’amour qu’il a eu raison de lui à jamais. C’est un regard qui a brisé son cœur endurci, et s’est imposé à lui, plus fort que la terrible puissance démoniaque qui se déployait dans ce camp de la mort et l’avait aliéné.
Plus fort que la culpabilité qui pouvait désormais le détruire pour le restant de sa vie. Regard d’amour d’une puissance incroyable, royal regard qui lui a révélé alors ce mystère de la royauté du Christ.
Jésus est Roi parce qu’un jour il aura définitivement et totalement raison des forces effroyables du mal et de la destruction.
Mais maintenant son règne est caché au fond de nos cœurs. Et celui qui prie pour que vienne le règne de Dieu a raison de prier pour que ce règne de Dieu germe, porte du fruit et s’accomplisse en lui. »
Les psaumes proclament que la terre tient bon parce que le trône de Dieu tient bon… C’est pourquoi je vous partage la méditation d’une pasteure.
« La stabilité divine est le rempart contre le chaos et les forces de destruction. Elle permet au monde d’être stable. Cette stabilité se manifeste chaque fois
que nous coopérons à l’œuvre divine, à la volonté bonne du Créateur pour nous.
Alors dans le respect des volontés immuables du Seigneur l’homme peut contribuer à la stabilité du monde. Il peut faire de ce monde un lieu où il est possible de vivre.
Car celui qui obéit à la loi de Dieu ne détruira pas le monde, ne le mettra pas en danger.
Dieu est une force qui nous met en route. Notre Dieu est aux prises avec la vie, avec la terre. C’est sa volonté que nous espérons advenir sur la terre. C’est dans cette espérance que nous trouvons le courage et la joie d’être à l’œuvre.
N’oubliez pas d’y penser lorsque vous direz :
« Notre Père, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au Ciel »
A. Laurent